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Comment remettre en forme un cheval trop maigre

L’un des problèmes qui amènent le plus souvent les propriétaires à s’adresser aux spécialistes d’Unika est la maigreur de leurs chevaux et la nécessité qui en découle d’augmenter leur poids et d’améliorer leur condition physique.

Tout d’abord, il est nécessaire de préciser qu’il existe un système standardisé d’évaluation de la condition physique du cheval qui permet au professionnel, sur base d’une notation, d’évaluer objectivement si le cheval présente une insuffisance ou un excès pondéral ou bien un poids normal. Ce système est connu sous le nom de « Body Condition Score » (BCS) et permet d’estimer l’état corporel du cheval sur une échelle de 5 ou 9 points. Dans le premier cas, un cheval est maigre s’il a une notation BCS égale ou inférieure à 2 ; en revanche, dans le deuxième cas, si la valeur BCS est égale ou inférieure à 4. Cette notation est obtenue en évaluant l’accumulation de graisse et le développement musculaire dans certaines parties du corps du cheval, telles que l‘encolure, le garrot, les côtes, la région axillaire, le dos et la croupe, la base de la queue, les cuisses. Nous développerons ce sujet dans l’un des prochains articles.

Ph: Immagine di YuliiaKa su Freepik

Si l’on constate que le cheval est maigre, il est nécessaire de rechercher les causes de ce problème. Les causes les plus courantes sont énumérées ci-dessous :

  1. Régime alimentaire inadapté

Très souvent, lors des bilans alimentaires, on constate que les régimes sont insuffisants pour couvrir les besoins quotidiens du cheval, qu’il soit athlète ou non. Lors de l’élaboration d’un régime alimentaire, de nombreux facteurs spécifiques au cheval considéré doivent être pris en compte : l’âge, la race, le sexe, la condition physique et la charge de travail physique sont certes les premiers à être analysés, mais ils ne sont pas les seuls. En fait, il est essentiel de comprendre et de prendre en compte la phase de vie dans laquelle se trouve le cheval : une jument en gestation a des besoins complètement différents de ceux d’un étalon en pleine activité de reproduction ; un cheval âgé a des besoins différents de ceux d’un cheval plus jeune pratiquant la même activité physique ; deux chevaux athlètes du même âge, de la même race, du même sexe et de masse corporelle (BCS) pratiquant des activités différentes peuvent avoir besoin d’une alimentation radicalement différente.
Une autre erreur souvent commise consiste à sous-alimenter le cheval dans l’intention de ne pas le « chauffer ». Il s’agit de l’un des mythes les plus tenaces contre lequel les nutritionnistes luttent quotidiennement. Aussi les propriétaires choisissent-ils souvent des aliments riches en fibres, pauvres en énergie et en protéines, qui sont distribués en petites doses 1 ou 2 fois par jour. Un tel comportement est erroné à plusieurs égards :

  1. Premièrement, le cheval est un animal habitué à prendre de petites quantités de nourriture continuellement tout au long de la journée (dans la nature, le cheval broute pendant environ 16 à 18 heures par jour) ; il est donc conseillé de diviser la ration alimentaire correcte en 3 repas, ce qui permet au cheval d’avoir du foin ou du pâturage à disposition en permanence.
  2. Deuxièmement, le faible apport en nutriments dû à une quantité et/ou une qualité d’alimentation inadéquate provoquera d’abord une diminution des réserves de graisse et induira ensuite une dégradation des protéines de la masse musculaire, entraînant des changements morphologiques, une réduction des performances sportives, un retard de croissance chez les poulains, une altération de la production de lait chez les juments, une diminution de la qualité de la semence chez les étalons.
  3. Enfin, les aliments riches en fibres et les mélanges de céréales sont souvent pauvres en minéraux : en réaction à la carence de ces micronutriments, l’organisme commence à détériorer les structures osseuses pour obtenir des minéraux essentiels, tels que le calcium et le phosphore.

Une alimentation trop riche en céréales, notamment en flocons, qui sont par nature particulièrement riches en sucres, peut rendre le cheval nerveux, car elle provoque des pics glycémiques élevés, c’est-à-dire des concentrations élevées de glucose dans le sang. C’est pourquoi il est nécessaire d’opter pour des aliments à faible teneur en céréales et des ingrédients alternatifs, tels que le soja et le riz.
Le calcul des rations alimentaires n’est souvent pas une tâche facile, c’est pourquoi il convient toujours de faire appel à des nutritionnistes spécialisés.
Si la cause de la perte de poids est un régime alimentaire incorrect, il suffit de le modifier pour que le cheval retrouve une bonne condition physique. Il convient de noter que tout changement de régime alimentaire doit être progressif et qu’il peut s’écouler plusieurs mois avant qu’un résultat appréciable ne soit observé.

2. Problèmes dentaires
Si le cheval souffre de problèmes dentaires, la mastication sera plus difficile et incomplète ; des aliments partiellement décomposés et, donc, beaucoup plus difficiles à digérer iront dans l’estomac et l’intestin du cheval. Le cheval retirera donc moins d’énergie des aliments : cela signifie que même si l’alimentation est équilibrée sur le plan énergétique et nutritionnel, le cheval ne pourra absorber que partiellement les éléments contenus dans les aliments, ce qui risque de ne pas suffire à couvrir ses besoins. Il est donc essentiel de contrôler périodiquement la dentition du cheval, en particulier chez les chevaux âgés, auxquels il peut être nécessaire d’administrer des aliments dissous ou ramollis dans de l’eau.

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3. Infections parasitaires
L’une des causes de la maigreur et/ou de la perte de poids est la présence de parasites intestinaux, communément appelés vers. Ces parasites colonisent l’intestin du cheval pour se nourrir et se reproduire. Les parasites intestinaux privent ainsi le cheval des nutriments, c’est pourquoi l’un des signes caractéristiques de leur présence est la perte de poids. Ces infections peuvent évoluer de manière chronique et constituer un danger pour la santé du cheval. Lorsque le cheval souffre d’une infection parasitaire, il est impératif de consulter un vétérinaire qui pourra indiquer les médicaments à administrer pour éradiquer l’infection. À titre préventif, on peut toujours administrer, environ 3 ou 4 fois par an, des produits à base d’ingrédients phytothérapeutiques, connus dans la médecine populaire pour leur action sur l’élimination des organismes intestinaux potentiellement nuisibles, comme Enterowell, formulé à base d’ail, de graines de courge, d’extraits d’origan et de sarriette.  

4. Chevaux âgés
Les chevaux âgés présentent une fonction digestive moins efficace que les jeunes chevaux et les chevaux adultes
. Il en résulte des besoins nutritionnels plus élevés en raison d’une capacité réduite à digérer et à absorber les nutriments contenus dans la ration alimentaire quotidienne. En outre, les chevaux âgés sont souvent plus sujets aux problèmes décrits ci-dessus, à savoir les infections intestinales et les problèmes dentaires. 
Une bonne stratégie pour lutter contre la perte de poids des chevaux âgés consiste à introduire dans leur alimentation un noyau protéique, tel que Racing Feed : cela augmente l’apport total en protéines de l’alimentation, car l’assimilation de ce macronutriment est particulièrement difficile pour les chevaux âgés. Nous avons déjà abordé ce sujet dans le blog de juin. Si vous ne l’avez pas lu, vous trouverez ici le lien vers l’article.

Nous avons donc analysé les 4 causes les plus fréquentes de la maigreur chez le cheval, mais nous tenons à préciser que cette liste ne remplace pas la consultation d’un professionnel, qui sera en mesure d’évaluer le cheval dans son ensemble et dans son unicité, et de recommander les mesures à prendre pour résoudre le problème de la perte de poids et améliorer la condition physique du cheval. Si votre cheval est maigre et que vous avez besoin de conseils nutritionnels, l’équipe d’Unika se fera un plaisir de vous aider à formuler un régime alimentaire adapté à votre cheval.

Voici le changement chez Kitt, le cheval de Sofia, un mois après avoir changé son alimentation et introduit Racing Feed.

MIRKO CASSOTTI

Né en 1995, Mirko a commencé à pratiquer la discipline des attelages à seulement 6 ans. Poussé par la passion de sa famille pour le monde équestre, il a participé aux compétitions de niveau national et international à 17 ans.

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