Chevaux et printemps : mode d’emploi

Enfin le printemps ! Après un hiver long et sombre, les chevaux et les cavaliers reprennent enfin leur souffle en cette « mi-saison », profitant des jours qui rallongent et des températures qui s’adoucissent. Comme à chaque changement de saison, le printemps présente aussi quelques « pièges » et des précautions pour nos amis les chevaux s’imposent.

La chute de poils

L’un des principaux indicateurs de l’approche du printemps est la mue, un processus physiologique au cours duquel les chevaux (en particulier ceux qui n’ont pas été tondus pendant l’hiver) perdent leur long et épais pelage d’hiver et un poil plus fin et plus court se met en place. Il s’agit d’un processus naturel, assez lent et progressif qui, comme nous le savons tous, provoque de fortes démangeaisons et de la transpiration.

Comment soulager le cheval ? En l’étrillant quotidiennement, nous pouvons accélérer la mue et en complétant son alimentation de manière adéquate, nous pouvons compenser les déséquilibres électrolytiques provoqués par une transpiration excessive pendant le travail. Dès que le temps le permet, vous pouvez également lui faire prendre un bon bain avec un shampooing spécial.

N’oubliez pas de privilégier les produits naturels, afin de ne pas altérer l’équilibre naturel de la peau du cheval, et lorsque vous choisissez des compléments alimentaires, demandez toujours l’avis d’un expert.

Insectes : quel cauchemar !

Moucherons, mouches, taons et dernière chose, mais non la moindre… moustiques. Avec l’augmentation exponentielle des températures (sans oublier le réchauffement climatique en plus du changement de saison), nous assistons chaque année à l’arrivée de plus en plus massive d’insectes de toutes sortes. Ceux-ci traquent sans relâche nos chevaux, avec des conséquences souvent fâcheuses, y compris pour les cavaliers.

Photo hermaion: https://www.pexels.com/it-it/foto/animale-marrone-testa-insetti-4274821/

Pour les chevaux qui souffrent de DERE (Dermatite Estivale Récidivante), le printemps et l’été sont des saisons cauchemardesques, mais même pour les chevaux qui ne souffrent pas de DERE et qui ressentent « simplement » de la gêne et des démangeaisons, les insectes sont un problème. Pour les chevaux plus sensibles, ils peuvent provoquer un grand stress, de l’irritabilité et même une perte de poids, tandis que pour les chevaux à la peau plus délicate, les piqûres peuvent se transformer en « pustules » (parfois de grande taille).

Il n’existe pas de potions miraculeuses, mais il y a des produits sur le marché qui peuvent soulager nos chevaux dans ce combat pour le moins inégal. Là encore, nous recommandons les sprays, gels et roll-on à base de substances naturelles comme l’huile essentielle de citronnelle, de géranium et de cèdre. En revanche, en cas de DERE, il est important d’utiliser des produits tels que des sprays à usage externe et des compléments spécifiquement conçus pour lutter contre cette maladie.

Enfin, les cache-oreilles et les filets anti-mouches permettent de protéger les zones les plus délicates telles que les yeux et les oreilles.

Les premières herbes : quel délice !

Le printemps est le moment où l’herbe commence à pousser et nous, les « amoureux des chevaux », sommes impatients de sortir nos chevaux pour les faire paître après un long hiver, mais attention ! Des quantités excessives d’herbe fraîchement germée peuvent entraîner des problèmes digestifs, surtout si, en hiver, l’animal a privé de l’accès aux paddocks pendant une longue période.

L’herbe de printemps est en effet très savoureuse, mais elle est également très riche en protéines et en sucres, de sorte que si elle est consommée en grandes quantités, elle peut entraîner des diarrhées et, dans les cas les plus graves, des coliques. Nous ne voulons pas pour autant bannir le pâturage de détente avec votre cheval, mais nous vous recommandons de l’aborder progressivement et sans exagérer les premières fois.

Ce ne sont là que quelques-unes des précautions à prendre lors du changement de saison. N’oubliez pas de toujours vous faire suivre par un vétérinaire et un nutritionniste expérimenté ; après cela, il ne vous reste plus qu’à profiter de la belle saison.

Bonnes balades à tous !